samedi 19 janvier 2013

Introduction


Les personnages naturalistes de Zola témoignent-ils vraiment de leur temps ?


Qu'est-ce que le naturalisme ?

Le naturalisme est un mouvement littéraire du XIXème siècle, né de l'influence des sciences, de la médecine expérimentale et des débuts de la psychiatrie. Il renforce certains caractères du réalisme et travaille sur l'étude des tares psychiques et physiques, l'hérédité, le monde du travail, la Révolution industrielle... On y retrouve notamment Maupassant, les Goncourt, et Zola.


Qui est Zola ?
 
Écrivain et journaliste français (1840-1902), Zola est considéré comme le chef de file du naturalisme. C'est un des romancier français les plus populaires, principalement connu pour les Rougon-Macquart, une fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la vie de la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille Rougon-Macquart.

vendredi 18 janvier 2013

La Curée, spéculateurs des travaux d'Haussmnn

La Curée (1871)

« - Vous avez fait des miracles, dit Saccard. Paris est devenu la capitale du monde.
- Oui, c'est vraiment prodigieux, interrompit M. Hupel de la Noue. Imaginez-vous que moi, qui suis un vieux Parisien, je ne reconnais plus mon Paris. Hier, je me suis perdu pour aller de l'Hôtel de Ville au Luxembourg. C'est prodigieux, prodigieux !
[…]
- La transformation de Paris, continua M. Toutin-Laroche, sera la gloire du règne. […] bouleverser Paris, c'est le fertiliser.
- L'administration, dit-il, a rencontré tant de dévouement ! Tout le monde a voulu contribuer à la grande œuvre. Sans les riches compagnies qui lui sont venues en aide, la Ville n'aurait jamais pu faire si bien ni si vite.
[…]
- Les travaux de Paris, dit-il, ont fait vivre l'ouvrier.
[…]
-[...] les nouvelles voies sont majestueuses, ajouta M. Hupel de la Noue,...»
La Curée, p.48-50

Les transformations de Paris sous le Second Empire ou travaux haussmanniens constituent une modernisation d'ensemble de la capitale française menée à bien de 1852 à 1870 par Napoléon III et le préfet Haussmann.
Le projet a couvert tous les domaines de l'urbanisme, aussi bien au cœur de Paris que dans ses quartiers extérieurs : rues et boulevards, réglementation des façades, espaces verts, mobilier urbain, égouts et réseaux d'adduction d'eau, équipements et monuments publics.
Violemment critiquée par certains de ses contemporains, oubliée pendant une partie du XXe siècle puis réhabilitée par le discrédit de l'urbanisme d'après-guerre, cette œuvre conditionne toujours l'usage quotidien de la ville par ses habitants. Elle a posé le fondement de la représentation populaire de la capitale française à travers le monde en superposant au vieux Paris et à ses ruelles pittoresques un Paris moderne fait de grands boulevards et de places dégagées.
©Wikipédia, travaux d'Haussmann.

          La Curée, second roman du cycle des Rougon-Macquart, il prend place au temps des travaux d'Haussmann à Paris. Aristide Rougon, un provencial, déménage à Paris avec sa femme, Angèle, et leur fille.
Ce roman nous invite à connaître la spéculation de Saccard, Aristide Rougon de son vrai nom, grâce aux travaux de rénovation du baron Haussmann. L'extrait précédemment cité se place dans la première partie du roman zolien, lors de la réception chez les Saccard. Ce passage annonce le ton de l'haussmannisation.

         Saccard vient d'arriver à Paris et va voir son frère, Eugène, espèrant obtenir un travail. Mais, pour plus de sûreté dans les affaires, Aristide doit changer de nom.
« - Il y a de l'argent dans ce nom là ; on dirait que l'on compte les pièces de cent sous.
- Oui un nom à aller au bagne ou à gagner des millions. »
La Curée, p.75
           Le nom de "Saccard" évoque la spéculation autour des travaux de rénovation de la ville, mêlant l'illégalité de la spéculation ainsi que le futur enrichissement d'Aristide.
 























          Le passage qui suit se place au moment d'un dîner entre Saccard et feu Angèle, sa première femme. S'oubliant à cause du bourgogne, le premier va dévoiler ses plans de spéculations ainsi que ceux des travaux à son épouse.
 « Ses fonctions lui avaient appris ce qu'on peut voler dans l'achat et le vente des immeubles et des terrains. Il était au courant de toutes les escroqueries classiques : il savait comment on revend pour un million ce qui a coûté cent mille francs ; comment on paie le droit de crocheter les caisses de l'Etat, qui sourit et ferme les yeux ; comment, en faisant passer un boulevard sur le ventre d'un vieux quartier, on jongle, aux applaudissements de toutes les dupes, avec les maisons à six étages. Et ce qui, à cette heure encore trouble, lorsque le chancre n'en était qu'à la période d'incubation, faisait de lui un terrible joueur, c'était qu'il en devinait plus long que ses chefs eux-mêmes sur l'avenir de moellons et de plâtre qui était réservé à Paris. Il avait tant fureté, réuni tant d'indices, qu'il aurait pu prophétiser le spectacle qu'offrirait les nouveaux quartiers en 1870. dans les rues, parfois, il regardait certaines maisons d'un air singulier, comme des connaissances dont le sort, connu de lui seul, le touchait profondément.
[…]
- C'est la colonne Vendôme, n'est-ce pas, qui brille là-bas ?... Ici, plus à droite, voilà la Madeleine... Un beau quartier, où il y a beaucoup à faire... Ah ! Cette fois, tout va brûler ! Vois-tu ?... On dirait que le quartier bout dans l'alambic de quelque chimiste.
[…]
- […] plus d'un quartier va fondre, et il restera de l'or aux doigts des gens qui chaufferont et remueront la cuve. Ce grand innocent de Paris ! Vois donc comme il est immense et comme il s'endort doucement ! C'est bête, ces grandes villes ! Il ne se doute guère de l'armée de pioches qui l'attaquera un de ces beaux matins, et certains hôtels de la rue d'Anjou ne reluiraient pas si fort sous le soleil couchant, s'ils savaient qu'ils n'ont plus que trois ou quatre ans à vivre.
[...]
- On a déjà commencé continua-t-il. Mais ce n'est qu'une misère. Regarde là-bas, du côté des Halles, on a coupé Paris en quatre...
Et de sa main étendue, ouverte et tranchante comme un coutelas, il fit signe de séparer la ville en quatre parts.
- Tu veux parler de la rue de Rivoli et du nouveau boulevard que l'on perce , demanda sa femme.
- Oui, la grande croisée de Paris, comme ils disent. Ils dégagent le Louvre et l'Hôtel de Ville. Jeux d'enfants que cela ! C'est bon pour mettre le public en appétit... Quand le premier réseau sera fini alors commencera la grande danse. Le second réseau trouera la ville de toutes parts, pour rattacher les faubourgs au premier réseau. Les tronçons agoniseront dans le plâtre... Tiens, suis un peu ma main. Du boulevard du Temple à la barrière du Trône, une entaille ; puis de ce côté une autre entaille, de la Madeleine à la plaine Monceau ; et une troisième entaille dans ce sens, une autre dans celui-ci, une entaille là, une entaille plus loin, des entailles partout. Paris haché à coups de sabre, les veines ouvertes, nourrissant cent mille terrassiers et maçons, traversé par d'admirables voies stratégiques qui mettront les forts au cœur des vieux quartiers.
[…]
C'était un ancien projet de Napoléon Ier qu'on songeait à mettre en exécution, pour donner,disaient les gens graves, un débouché normal à des quartiers perdus derrière un dédale de rues étroites, sur les escarpements des coteaux qui limitaient Paris. »
La Curée, p.102-109
          Tout en devenant lui-même l'exécuteur des travaux, il montre comment procéder pour s'enrichir grâce à Haussmann, le spéculateur démontre aussi toute l'étendue des recherches de Zola, celui-ci va s'appuyer sur les lieux réels des travaux, le personnage devenant donc spéculateur réaliste.

Les personnages naturalises de la Curée rendent bien compte des spéculations autour des travaux d'Haussmann, le roman de Zola possède donc le réalisme nécessaire dans ses personnages afin de rendre compte des spéculateurs, Saccard étant l'exemple le plus concret.

 

jeudi 17 janvier 2013

Les classes ouvrières

L’assommoir (1877)

 Pour traiter de l'Assommoir, il faut s'axer sur les personnages de Coupeau et Goujet qui démontrent clairement que les différentes classes ouvrières au 19e siècle ont été respectées par Zola. On peut trouver sur ce lien différentes informations sur les conditions des ouvriers à cette époque, dont un résumé est fait dans le tableau ci-dessous :



On remarque alors rapidement que l'insalubrité des logements et du loyer cher ont été respéctés par Zola car les personnages de Gervaise et Coupeau se voient obligés de loger dans un hôtel aux conditions difficiles : 
Page 79 : "Murs en papier arraché. Il y avait plus, à un clou de la chambre, qu'un petit fichu de femme, tordu comme une ficelle. Le lit des enfants, tiré au milieu de la pièce,découvrait la commode dont les tiroirs ouverts montraient leurs flancs vides."
Il en va cependant de même lorsqu'ils emménagent dans la boutique de blanchisseuse de Gervaise, que celle-ci a loué grâce à un prêt de son voisin Goujet (rappel du loyer cher) qui est mal isolée : Etienne, le fils de Gervaise, se voit même obligé de dormir dans la pièce où est stocké le linge sale. 
Il est alors intéressant de remarquer que le personnage de Coupeau, comme le démontre sa description, était au début du roman quelqu'un de respectable et de bien : 
Page 81 : "Il était très propre, avec un bourgeron et une petite casquette de toile bleue, riant, montrant ses dents blanches." 
Il est aussi qualifié de "pas méchant diable, discoureur sensé, coquet, drôle, charmant".
Puis, suite à la chute d'un toit sur lequel il travaillait, il sombrera dans l'alcoolisme (rappel des conditions d'alimentation à l'époque), ce qui le poussera à devenir un ouvrier négligeant et fainéant. Il se mettra à boire de plus en plus chez le marchand de vin, dépensant ainsi l'argent gagné par Gervaise à son travail de blanchisseuse, jusqu'à devenir saoul fréquemment :
Page 192 : "C'était la première fois qu'il prenait une pareille cuite. Jusque-là, il était rentré pompette, rien de plus."
Ces faits sont confirmés par sa description officielle, trouvable sur Wikipedia :
"Ouvrier zingueur, honnête et travailleur au début du roman ; jusqu'à sa chute d'un toit [..] sa rancoeur envers le travail et la peur de remonter sur les toits le font sombrer dans l'ivrognerie et la paresse."


A l'opposé, Goujet est tout comme Coupeau au début du roman un personnage respectable, mais lui le restera car il ne se mettra pas à boire. Il apparaitra page 156 :
"Goujet était une colosse de 23 ans, superbe, le visage rose, les yeux bleus, d'une fois herculéenne. A l'atelier, les camarades l'appelaient la Gueule-d'Or; à cause de sa barbe jaune."
Il est le voisin de Gervaise, mais contrairement à elle, il vivra dans de meilleures conditions. Son logis est dit propre, sans aucun grain de poussière, et sa chambre est qualifiée de gentille et blanche, comme dans une chambre de fille. 
C'est quelqu'un de relativement sage, contrairement à Coupeau.

mercredi 16 janvier 2013

Les conditions de travail dans les mines

Germinal (1885)
Germinal est un roman publié en 1885 qui évoque les conditions de travail et des ouvriers dans les mines qui  étaient un travail répétitif, de longues journées de 12h jusqu'à 24h, des salaires insignifiants et non adaptés aux besoin des ouvriers. De plus, les directeur de compagnie avaient un pouvoir absolue, les assurances étaient rares et il n'existait aucune protection contre la maladie et les accidents.Enfin, les mouvements ouvriers étaient interdits et les logements insuffisants, insalubres et chers. 
 
Les personnages qui ont étés choisis pour l'étude sont Etienne et la famille de La Maheude.

En ce qui concerne les maladies, p.30 il est dit en ce qui concerne Bonnemort : " un violent accès de toux l'étranglait. Enfin, il cracha, et son crachat, sur le sol empourpré, laissa une tâche noire"
C'est une des maladies des mineurs. Zola a lu l'ouvrage du Dr. Boëns-boisseau qui est Traité pratique des maladies, des accidents et des difformités des houilleurs 1862. Cette maladie est la silicose.
Puis, p 329-330 Étienne évoque "l'anémie, les scrofules, la bronchite noire, l'asthme qui étouffe, les rhumatismes qui paralysent." Ce sont d'autres maladies des mineurs très fréquentes.

L'anémie est un manque de quelque chose dans l’organisme (ex : le manque de fer). 
La scrofule est caractérisée par des altérations de la peau et des muqueuses et par un gonflement des ganglions lymphatiques susceptible de produire des tumeurs et des ulcères.


Les conditions de travail évoqués dans le livre sont les suivantes : p.73 il est dit à propos de Etienne « son corps se brisait, à marcher de la sorte, la tête basse » Les galeries étaient très étroites et profondes.
De plus, p.174 il est encore dit à propos de Etienne « après ses 10h de travail dans l'éternel hiver du fond » Cela prouve que le travail est long et dur et qu'il est surtout fait dans de mauvaises conditions.

Enfin, les conditions de vies des miniers étaient p.127 M.Grégoire dit ceci à la Maheude « les mineurs boivent » « font des dettes » En effet, les mineurs font des dettes qu'ils ne remboursent jamais afin de pouvoir manger. Ils boivent aussi pour consoler leur misère.
Puis, p.145 Il est dit de la famille de la Maheude que « Cependant à côté du feu, le lavage commençait » « une moitié de tonneau transformé en baquet »
La toilette des mineurs se fait devant le feu au savon noir, ce qui prouve encore une fois le taux de misère élevé. De plus, ils partagent le même bain. 


Bande annonce de Germinal

Germinal (1993), le film par Claude Berri.


Réalisé par Claude Berri, le film reporte à l'écran le quotidien des mineurs du nord de la France au 19e siècle. Il dépeint la misère sociale et la révolte de ces travailleurs. Le film reporte de belles reconstitutions des corons, et des mines. 

mardi 15 janvier 2013

Les détracteurs du travail zolien...


  •  Barbey D'Aurevilly,... 
Les Oeuvres et les Hommes (3e série),Jules Barbey d'Aurevilly.
« la poétique du Dégoûtant de M. Zola; quand on s'est encanaillé, soi et son talent, avec cette furie; quand on a trifouillé à ce point les quinzièmes dessous de la crapule humaine et qu'on est entré dans les égouts sociaux sans bottes de vidangeur – car M. Zola ne vidange pas : il assainirait ! et il n'assainit pas : il se contente d'empester – où pourrait-on bien aller encore, et quelle marche d'infamie et de saletés resterait à descendre ? … La boue, ce n'est pas infini ! »


           
          Barbey d'Aurevilly qui est un des critiques les plus connus de Zola, dénonce ici la façon dont celui-ci détourne la réalite. Il indique ici, en effet, que Zola est un auteur qui pathétise, il rend plus noir et plus misérable la réalité. Dans cet extrait, la boue est une métaphore de la misère et du pathétique, c'est donc avec une touche d'humour que l'auteur critique le travail zolien.


« Et, elle, au fond de son cœur vide, ne trouvait plus qu'une lassitude, qu'une envie sourde.

[…]

Il lui semblait que l'empereur, en se mêlant à la file des voitures, venait d'y mettre le dernier rayon nécessaire, et de donner un sens à ce défilé triomphal. Maintenant c'était une gloire. »
La Curée, p.352-353



           Ce passage, annonciateur de la mort de Renée, est un contraste entre une joie intense et la misère. Ces deux mondes opposent le malheur de Renée et la gloire créée par les passants alentour. Zola pathétise donc le malheur de la femme en le confrontant au bonheur des autres, l'auteur orchestre la joie autour des peines, l'auteur de Germinal ammène donc volontairement le pathétisme de cette scène.
 
  • Claude Seassau...

Emile Zola et le réalisme symbolique, Claude Seassau
« Si la contradiction existe, comme l’ont démontré certains critiques, entre les écrits de l’auteur sur le naturalisme et son œuvre romanesque, elle se manifeste même au sein de cette œuvre, où deux pôles semblent s’opposer : celui de la réalité décrite telle qu’elle se présente, le pôle mimétique, et celui de la réalité transfigurée par l’écriture, le pôle symbolique. »
  
           L'auteur Claude Seassau démontre que le penchant réaliste de l’œuvre naturaliste reste toujours symbolique, le symbolisme étant par exemple le développement d'un champ lexical afin d'obtenir une ambiance. Il montre que Zola est très symbolique dans sa façon d'écrire.



«  On était à l'automne ; la ville, sous le grand ciel pâle, s'alanguissait, d'un gris doux et tendre, piqué çà et là de verdures sombres, qui ressemblaient à de larges feuilles de nénuphars nageant sur un lac ; le soleil se couchait dans un nuage rouge, et, tandis que les fonds s'emplissaient d'une brume légère, une poussière d'or, une rosée d'or tombait sur la rive droite de la ville, du côté de la Madeleine et des Tuileries. C'était comme le coin enchanté d'une cité des Milles et une Nuits, aux arbres d'émeraude, aux toits de saphir, aux girouettes de rubis. Il vint un moment où le rayon qui glissait entre les deux nuages fut si resplendissant, que les maisons semblèrent flamber et se fondre comme un lingot d'or dans un creuset. »
La Curée, p.103-104
 
           Lors du dîner aux buttes Montmartre, Zola développe un champ lexical de la pierre précieuse. Ce procédé installe un cadre pour l'annonce de la spéculation de Saccard. Paris devient une pierre précieuse que le baron Haussmann et les spéculateurs s'apprêtent à tailler.


  •  Victor Hugo,...

" Le prétendu réalisme de M. Zola n’existe pas, il est impossible par conséquent de le critiquer. Il est dépourvu de tout élément de vie ; il n’offre aucune consistance. Les écrivains de cette école ne font qu’écrire et, pour la plupart, fort mal, sur des sujets obscènes et sales, dans lesquels les gens de lettres n’avaient pas encore souillé leurs plumes. De pareils livres attirent une certaine fraction du public, qui est toujours disposée à se jeter sur des obscénités ; mais que de pareils ouvrages aient une influence quelconque sur l’esprit français, ou occupent une place dans la littérature française, hah [sic] ! vous plaisantez !
- Ah ! Dumas et Flaubert sont très différents : Madame Bovary est une grande étude et le talent de Flaubert est incontestable. Avec Zola et son école, c’est tout autre chose. Leurs écrits n’ont rien autre chose que de l’obscénité et ne peuvent avoir une place honorable dans la littérature ni exercer aucune influence. Nous avons des auteurs pareils à toutes les époques : chaque siècle fournit les siens ; voyez Rétif de la Bretonne : quel bruit n’ont pas fait ses écrits, dans quel oubli ne sont-ils pas tombés ? Il en sera de même de Zola. Notez mes paroles, rien n’aboutit, rien n’est durable dans la littérature ou dans les arts, à moins qu’il ne soit bon et grand, à moins qu’il ne conduise au beau et au vrai. Tout disparaît dans la suite du temps, en dépit de la popularité et du succès qu’il a pu avoir pendant un moment. Je ne dis pas qu’Emile Zola manque de talent, mais je dis que ses ouvrages ne vivront pas et qu’ils n’auront jamais aucun effet important ou appréciable sur la littérature française. Tout bonnement, la soi-disant école réaliste n’existe pas ; voilà mon humble opinion ; il n’est donc pas possible de tenir compte de l’effet qu’elle produira sur la littérature. Mais voilà Louis Blanc. Demandez-lui ce qu’il en pense, lui, et voyez s’il n’est pas de mon avis ! "
© Source
           Hugo critique donc ici le mouvement naturaliste et plus précisément son initiateur, Zola. Dans ces conversations, il critique le travail Zolien, celui-ci ne reprend pas la réalité selon lui, en effet, il rend pathétique l'extrême misère, il va bafouer le travail de Zola en disant clairement qu'il n'aura pas d'avenir dans la littérature, or, être relu, c'est la véritable victoire. Il le dégrade en lui annonçant l'absence d'avenir pour ses œuvres.

lundi 14 janvier 2013

CONCLUSION

L'auteur naturaliste Zola est très précis dans son travail, il va se renseigner en lisant des œuvres (scientifiques) et faire transparaitre toutes ses recherches à travers des personnages qui suivent la réalité. Cependant, Zola est un auteur qui aime utiliser la symbolique, s'écartant ainsi du naturalisme. Il va faire paraitre des procédés développés afin d'obtenir une œuvre forte en naturalisme et en symbolique. Il n'hésite pas à donner une ambiance pathétique à ses œuvres.
Comme on a pu le constater à l'aide des contre-exemples d'Aurevilly et Seassau, il accentue énormément les aspects négatifs de la condition minière ou ouvrière au 19ème siècle et en donne une image noire de façon excessive.
Enfin oui, les personnages de Zola témoignent de leur temps mais celui-ci à tendance à rendre pathétique cette naturalisation.