jeudi 17 janvier 2013

Les classes ouvrières

L’assommoir (1877)

 Pour traiter de l'Assommoir, il faut s'axer sur les personnages de Coupeau et Goujet qui démontrent clairement que les différentes classes ouvrières au 19e siècle ont été respectées par Zola. On peut trouver sur ce lien différentes informations sur les conditions des ouvriers à cette époque, dont un résumé est fait dans le tableau ci-dessous :



On remarque alors rapidement que l'insalubrité des logements et du loyer cher ont été respéctés par Zola car les personnages de Gervaise et Coupeau se voient obligés de loger dans un hôtel aux conditions difficiles : 
Page 79 : "Murs en papier arraché. Il y avait plus, à un clou de la chambre, qu'un petit fichu de femme, tordu comme une ficelle. Le lit des enfants, tiré au milieu de la pièce,découvrait la commode dont les tiroirs ouverts montraient leurs flancs vides."
Il en va cependant de même lorsqu'ils emménagent dans la boutique de blanchisseuse de Gervaise, que celle-ci a loué grâce à un prêt de son voisin Goujet (rappel du loyer cher) qui est mal isolée : Etienne, le fils de Gervaise, se voit même obligé de dormir dans la pièce où est stocké le linge sale. 
Il est alors intéressant de remarquer que le personnage de Coupeau, comme le démontre sa description, était au début du roman quelqu'un de respectable et de bien : 
Page 81 : "Il était très propre, avec un bourgeron et une petite casquette de toile bleue, riant, montrant ses dents blanches." 
Il est aussi qualifié de "pas méchant diable, discoureur sensé, coquet, drôle, charmant".
Puis, suite à la chute d'un toit sur lequel il travaillait, il sombrera dans l'alcoolisme (rappel des conditions d'alimentation à l'époque), ce qui le poussera à devenir un ouvrier négligeant et fainéant. Il se mettra à boire de plus en plus chez le marchand de vin, dépensant ainsi l'argent gagné par Gervaise à son travail de blanchisseuse, jusqu'à devenir saoul fréquemment :
Page 192 : "C'était la première fois qu'il prenait une pareille cuite. Jusque-là, il était rentré pompette, rien de plus."
Ces faits sont confirmés par sa description officielle, trouvable sur Wikipedia :
"Ouvrier zingueur, honnête et travailleur au début du roman ; jusqu'à sa chute d'un toit [..] sa rancoeur envers le travail et la peur de remonter sur les toits le font sombrer dans l'ivrognerie et la paresse."


A l'opposé, Goujet est tout comme Coupeau au début du roman un personnage respectable, mais lui le restera car il ne se mettra pas à boire. Il apparaitra page 156 :
"Goujet était une colosse de 23 ans, superbe, le visage rose, les yeux bleus, d'une fois herculéenne. A l'atelier, les camarades l'appelaient la Gueule-d'Or; à cause de sa barbe jaune."
Il est le voisin de Gervaise, mais contrairement à elle, il vivra dans de meilleures conditions. Son logis est dit propre, sans aucun grain de poussière, et sa chambre est qualifiée de gentille et blanche, comme dans une chambre de fille. 
C'est quelqu'un de relativement sage, contrairement à Coupeau.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire